L’Auscultation par l’Audition et l’Olfaction

L'Auscultation par l'Audition
L’Auscultation par l’Audition

Le diagnostic par l’audition et l’olfaction consiste à écouter les sons et les bruits et à percevoir les odeurs.
L’écoute des sons émis par le malade consiste essentiellement à apprécier si ce qu’il dit est sensé, si le son de sa voix et les bruits de sa respiration sont aigus ou graves, forts ou faibles. Il convient également de prêter attention aux sons de la toux, des hoquets et des éructations.
L’olfaction consiste à percevoir l’odeur de l’haleine du malade, de ses éructations, de ses sécréta et de ses excréta.

L’Auscultation

Ausculter c’est écouter: Cette phase consiste à écouter les bruits internes du corps pour détecter les bruits anormaux. Outre le son de la voix le praticien écoute :

  • la respiration (rythme, niveau, fréquence)
  • craquement articulaire, les bruits articulaires renseignent sur l’état énergétique des articulations
  • voies digestives; éructation, vomissement, gargouillement
  • les bruits du cœur
  • les bruits pulmonaires
  • les bruits abdominaux et intestinaux
  • la résonance aux différents endroits du corps.

L’écoute des sons et des bruits

La voix

La voix du malade est parfois forte, parfois faible et sans force, ce qui oriente vers la plénitude ou l’insuffisance. Les sons de la voix peuvent être difficilement émis, il peut y avoir une extinction de voix, une aphonie; ces deux cas peuvent survenir à la suite d’une atteinte d’origine externe ou d’une blessure interne et correspondre à des symptômes de plénitude ou à des symptômes d’insuffisance.

La voix reflète la cohérence ou incohérence du discours. La parole est une forme de l’expression des activités psychologiques. L’élocution normale ou confuse reflète donc l’état psychique.

Les bruits respiratoires, le souffle

L’intensité de la respiration
Le souffle correspond à la respiration du malade. Un souffle faible, sans force, est un symptôme d’insuffisance. Une respiration forte est un symptôme de plénitude.

La respiration peut avoir une résonance amphorique (comparable au bruit produit en soufflant dans une bouteille vide), un râle sourd, caverneux, des crépitements, un halètement et du sifflement. La respiration sifflante est caractérisée par une difficulté à respirer, accompagnée d’un bruit de sifflet dans la gorge; on l’observe généralement dans les syndromes d’obstruction du Poumon par les mucosités fluides.

La toux

Dans l’audition de la toux, il faut distinguer si la sonorité est puissante (avec force) ou assourdie (sans force), si elle produit des sons particuliers, si le rythme est continu. S’il existe ou non des mucosités, si elles sont abondantes ou non, si elles sont difficilement expectorées, de connaître leur consistance, leur couleur, et enfin de savoir si elles sont mêlées de sang.

Une toux peut être sonore, faible et sans force, avec des quintes de toux, ressembler à un aboiement, sèche, avec peu de crachats, accompagnée de mucosités abondantes, claires, fluides et blanches, avec des crachats sanguinolents.

Les bruits digestifs

Les éructations sont dus à la montée à contresens de l’énergie de l’Estomac. Les éructations post-prandiales inodores n’ont pas de signification pathologique; mais lorsqu’elles sont acides, nauséabondes et surviennent longtemps après la fin du repas, il s’agit d’une accumulation d’aliments affectant la Rate et l’Estomac. Si ces éructations n’ont pas d’odeur particulière, elles indiquent un déséquilibre entre le Foie et l’Estomac ou une déficience de l’Estomac provoquant un reflux de l’énergie.
Parmi les bruits digestifs il peut y avoir un clapotage gastrique persistant ou un bruit péristaltique important.

Les bruits circulatoires

Il concernent les souffles cardiaques en général: tachycardie (accélération du rythme cardiaque) faiblement ou fortement audible; bradycardie (ralentissement des battements) faiblement ou fortement audible.

L’Olfaction

C’est sentir: sentir donne des informations. Le sens olfactif du praticien doit être exercé à évaluer les composantes d’une odeur ainsi que son évolution. Signalons que les odeurs sont fréquemment mélangées avec des dominantes.
Olfaction : odeurs du patient, odeur de son haleine, de sa peau, de ses sécrétions sueur, des urines, fèces, sécrétions vaginales, etc…

ODEURS

L’haleine peut avoir une présence ou non d’odeur. Une haleine fétide indique souvent la présence de chaleur dans l’Estomac, de stagnation alimentaire, mais elle peut aussi être due à des caries dentaires ou à une hygiène buccale négligée.
Des selles nauséabondes se produisent lors de syndromes de chaleur ou d’accumulation alimentaire.
L’expectoration de mucosités purulentes d’odeur fétide, indique un abcès pulmonaire.
Des leucorrhées malodorantes sont un symptôme de chaleur.
Un souffle nauséabond exhalé par le nez est un signe de sinusite.
Une mauvaise odeur peut émaner des aisselles, la transpiration peut être forte sous les bras.
Une transpiration de la tête ou aux extrémités oriente le diagnostic.

Les odeurs corporelles ou haleine peuvent être semblable au moisi, âcre, piquante, semblable à l’acétone ou sucrée.